RUSICA - Recherche et Utilisation des Survivances de l'Identité Africaine

L'objectif premier de RUSICA est d'utiliser certains dispositifs du génie social africain du fait de l'immense place qu'ils accordent à l'humanité.

L'art de vivre africain est une philosophie du vivre ensemble.

Ce n'est pas une philosophie de l'individu dans sa quête du moi pour un soi, mais la recherche d'un équilibre intérieur en inter-dépendance avec l'équilibre des autres.

Cette quête au quotidien semble d'emblée plus enrichissante et plus complexe qu'une simple recherche de "paix intérieure " et solitaire , plusieurs paramètres devant rentrer en jeu dont la présence d'Autrui.

Les valeurs des sociétés africaines, si elles sont adoptées, se trouvent en opposition radicale avec les valeurs du monde occidental qui sont de plus en plus remises en cause.

Un objectif de militance (hors parti) accompagne donc notre démarche culturelle.

Enfin l'auto-organisation d'une confiance avec des entreprises artisanales africaines nous semble une démarche tout aussi importante à mettre en place, avec une procédure qui se veut innovante dans la recherche d'équitabilité et constructrice de liens.

De très nombreuses initiatives de festivals, jumelages, mécénats nous démontrent cet engouement pour ce continent et sa culture. Danse, théâtre, musique, cinéma, en sont les démonstrations les plus courantes. Il existe cependant certains aspects de cette civilisation qui sont moins connus et qui, pour l'association RUSICA, méritent amplement d'être divulgués et pourquoi pas partagés.

Chaque dispositif de cette dynamique culturelle entre en opposition avec certaines des valeurs de notre monde "civilisé":
Ce sont pour nous avant tout des procédés qui ont été mis au point par les civilisations africaines dont la préoccupation principale est le vivre ensembles, ces dispositifs sont à notre disposition.

Vouloir tisser du lien social en soi est devenu une réponse aux effets néfastes du contexte socio-économique qui pousse les individus dans leurs égocentrismes jusqu’à l’affrontement parfois. Les structures des centres sociaux et familiaux adhérant aux objectifs interculturels et d’Education Populaire sont des lieux très appropriés pour de possibles adaptations.

  • "Le lien vaut mieux que le bien" s'oppose à une société matérialiste
  • L'arbre à palabre propose une autre forme de justice pour laquelle c'est l'acte qui est éxaminé et non la personne , afin de conserver la cohésion du groupe
  • L'animisme (qui n'est pas une religion ni une croyance ) induit une relation non prédatrice au monde non-humain et écarte tout prosélyisme.
  • La notion d' Ubuntu nous rappelle que nous existons grâce aux autres et non le contraire
  • L'engagement de la parole donnée nous rappelle la possibilité qu'ont certains de nos politiciens d'affirmer et de s'engager sur tout et n'importe quoi sans avoir de compte à rendre.
  • Les pactes et alliances à plaisanteries nous replongent dans une atmosphère de joute verbale de mise en scène du quotidien très vive et positive.

Ce sont pour nous des outils du vivre ensembles.

Les débats qui peuvent avoir lieu autour des sujets ci-dessous ont pour but de mieux se connaître, de comprendre le monde marchand et ses valeurs, de s’organiser pour y résister et mieux vivre.

Quelques quêtes :

  • La recherche historique des mécanismes qui ont pu mener à développer des arguments suprémacistes aux fins guerrières
  • Le démontage des préjugés, expliquer par le savoir notre héritage du racisme
  • La prospection dans nos mémoires et nos sociétés de ce qui reste de culturel de nos racines millénaires africaines qui accompagnent les traces d'ADN de nos ancêtres que nous possédons
  • Trouver une place aux côtés des chercheurs de cette "philosophie" africaine, si ce mot peut leur convenir
  • Reconnaître et valoriser cette civilisation dans une démarche égalitaire et d'enrichissement personnel
  • Oeuvrer pour une prise de conscience qui nous mène vers une vie paisible et fraternelle
  • Rejoindre les autres initiatives de reconnaissance des savoirs des peuples premiers
  • Il y a également un autre thème qui nous permettrait de nous rapprocher, c’est celui de la protection de l’environnement, pour lequel l’Afrique subsaharienne aurait beaucoup à nous apprendre en abordant l’animisme qui, on ne le répétera jamais assez, n’est pas une religion, ni une croyance, mais une expérience.
  • ...

Les partis politiques comme les dogmes religieux auraient du mal à se faire une place dans les sujets et thèmes ci-dessus, ils ne sont pourtant pas exclus par principe.

L'association RUSICA considère que mieux rétribuer un cueilleur, un artisan ou un producteur n'est pas suffisant pour obtenir l'étiquette "d'équitabilité". Une plus grande quantité d'argent n'a jamais mieux rendu une moralité et un sentiment d'égalité mais peut par contre offrir à l'acheteur une bonne conscience et au vendeur un faux semblant de satisfaction. Mieux rétribuer les travailleurs de base, cueilleurs, paysans isolés ... souvent les plus exploités est également un très bon geste, mais cela ne nous suffisait pas.

Pour tenter d'obtenir ce label nous pensons que nous devons d'abord correctement "saluer" nos vendeurs, fournisseurs, les connaître et œuvrer à les considérer comme des partenaires, des voisins, presque des parents.

La promotion opérée par RUSICA de certains aspects fondamentaux valorisants (et pourtant peu connus) des civilisations africaines peut aller dans ce sens , l'établissement d'une confiance dans les opérateurs économiques y contribue également.

Une des maximes de la spiritualité universelle est "le lien vaut mieux que le bien", cherchons à avancer dans ses applications, en la prenant comme un théorème de base.

Avec Erik Orsenna, allons plus loin : "la valeur d'un acte économique se mesure au renforcement des liens qu'il entraîne au sein du groupe" (Besoin d'Afrique, Edition Fayard)

Quelles conséquences sur la conception des futurs relations d'entreprises et échanges commerciaux de cette manière de pratiquer une activité économique ?

  • Tout d'abord chercher à établir une confiance, nos préjugés sont si présents qu'il nous faut les dépasser
  • Limiter dans le temps la durée du partenariat de la découverte et de la promotion de la nouvelle entreprise africaine
  • Tisser des liens tout au long de cette période entre les clients et la chaine de production
  • Chercher un accord consensuel sur les prix entre les deux structures partenaires (une en Europe et l'autre en Afrique)
  • Anticiper l'autonomie de l'entreprise africaine


Pour plus de précisions, écrire à contact@rusica.org

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